Groupe de travail “Identification des freins et des leviers au déploiement des biosolutions en filière animale”

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21/03/2024 à Bordeaux Sciences Agro

Animation :

Guadalupe Garcia et Emy Ozarak 

Participants : 

  • Thomas Chabbert – Phodé : entreprise de fabrication et formulation d’additifs alimentaires à base de plantes (dont huiles essentielles) pour les animaux producteurs de denrées (porcs, volailles, ruminants et aquaculture). Production de solutions olfactives pour la gestion du stress et l’amélioration du bien-être animal. 
  • Thomas Guiraud – Cobiotex : Historiquement cette entreprise produisait des solutions bactériennes contre la salmonelle en filière avicole. L’entreprise a aussi obtenu une AMM pour un phytostimulant pour la salade. 
  • Bertrand Hyronimus – Cobiotex : Responsable R&D Cobiotex 
  • Clément Soullier – Axioma : Fabrication de biostimulants végétaux. Création récente d’une filiale « Breed » pour reprendre des activités sur des compléments alimentaires pour animaux de rente + des produits à visée hygiène aussi à base d’extraits de plantes.
  • Valérie Chesneau – Prunier Manufacture : Responsable R&D, sanitaire et environnement. Mise en place de tests mais peu de visibilité et impossibilité d’accéder à des plateformes expérimentales pour tester des produits de biosolutions. La filière vient d’être inscrite au plan santé des poissons (plan partagé par la DGAL et l’ANSES). 
  • Romain Delcombel – BioAZ : De formation vétérinaire, il a ensuite travaillé chez CEVA avant de lancer sa start-up : BioAZ proposant de l’immunothérapie à base d’anticorps monoclonaux dans des levures pour la castration des porcelets. Ce produit demande une AMM > parcours : suite au développement de la molécule active, il a pu obtenir un brevet et des financements (projet labellisé par le pôle de compétitivité). Ils commencent les essais en ferme expérimentale ce qui nécessite des numéros d’agréments et un accès au terrain par l’ANSES. 
  • Alain Rouiller – DG de Pertinent écosolutions : formulation et distribution de biocides détruisants les cuticules des insectes et acariens. Utilisables sur le pou rouge, les ténébrions… Ces produits sont à base de plantes avec présence d’huiles essentielles. 

Echanges sur les expérimentations pour les dossiers de mise sur le marché 

Besoin de prouver l’efficacité + la bonne dose + l’innocuité de la dose, ensuite : essai au laboratoire + en ferme expérimentale. 

  • Difficulté à obtenir des stations expérimentales et même si cela est trouvé, le produit sera autorisé sur le marché pour une dose, une forme d’efficacité et une espèce précise. Pour les industriels, c’est donc un coût important (et aussi beaucoup de temps) pour tester sur plusieurs espèces et à différentes doses. 

Echanges sur la définition des biosolutions 

  • Eventuellement faire un parallèle avec les biosolutions en filière végétale : biocontrôle, biostimulant et biofertilisant. 

Reprise de la définition du biocontrôle végétal : « des agents et produits utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures, qui comprennent en particulier d’une part les macro-organismes et d’autre part les produits phytopharmaceutiques comprenant des micro-organismes, des médiateurs chimiques comme les phéromones et les kairomones et des substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale ». 

  • Les biosolutions pourraient être définies à partir des allégations sur les produits. 
  • Est-ce que définir les biosolutions permettrait de lever les freins identifiés ? 

Les freins identifiés 

  • Freins « marketing/commercial » : mauvaise communication des technico-commerciaux et les techniciens des coopératives qui ont du mal à intégrer les produits de biosolutions au sein de leur conseil auprès des éleveurs. 
  • Freins expérimentations : difficulté à trouver des plateformes pour expérimenter les produits
  • Freins règlementaires : difficultés pour homologuer et obtenir des AMM.

Les leviers identifiés 

  • Levier 1 : Faire reconnaître la diminution des risques des biosolutions par rapport aux produits de synthèses chimiques. Ceci impliquerait de mettre en place une méthodologie approuvé par les autorités pour démontrer la perte de risque pour l’usage des produits de biosolutions. Qui possède l’expertise ? Comment mettre cela en place ?
  • Levier 2 : Favoriser l’innovation avec la mise en place d’un statut règlementaire plus « souple » au niveau des délais et des protocoles expérimentaux. 
  • Levier 3 : Jouer sur le cahier des charges de la grande distribution pour pousser les éleveurs à la transition vers les produits de biosolutions. 
  • Levier 4 : Les vétérinaires peuvent être une piste de levier car ils conseillent également les éleveurs sur des produits. 
  • Levier 5 : Démultiplier les essais terrains avec une simplifications des contraintes. 

Dates fixées pour les prochains groupes de travail : 

  • Groupe de travail à Limoges le 30 avril à la fin de la journée technique

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